Exemples de choix satisfaisants
" Il y a surtout les habiles combines des fraudeurs. Maria, 23 ans, a travaillé plusieurs saisons dans un magasin de souvenirs de Rhodes. " En cas de contrôle, je devais dire que c'était la boutique de mes parents et que je venais leur donner un coup de main ", raconte la jeune fille. Issue d'un milieu modeste, elle avait besoin d'argent pour financer ses études à l'université. Lors de son entretien d'embauche, le discours de son employeur a été des plus clairs : " Il m'a proposé un contrat de dix heures par jour, cinq jours par semaine, pour 500 euros mensuels. Si je renonçais à l'assurance-maladie, il doublait mon salaire. " Maria a choisi la seconde option, satisfaisante pour elle, jusqu'à ce qu'elle fasse un malaise et soit envoyée à l'hôpital. " Là, j'ai réalisé que je n'étais pas couverte. Quand on a besoin d'argent, on est prêt à renoncer à ses droits. Je me suis laissé avoir par l'appât du gain, je suis la première personne à blâmer. On ne m'y reprendra plus. "
Travailler pour quoi ? En plein crise grec | Le monde du 05 juillet 2015